Ailée  Aiguë  Amère

Ardente à voler

Chargée de sanglots

Lourde de noires douleurs
 
 
 
 

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Iliade, Chant  XI.573.

Les javelots, tombant à mi-chemin,
se plantent dans le sol sans toucher la peau blanche,
malgré leur désir de s'en rassasier.
 
 

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Iliade, Chant  XIII.442.

Le javelot lui reste enfoncé dans le coeur, qui fait, en palpitant,
vibrer le bout de l'arme.
Enfin Arès le Fort en relâche l'élan.

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Iliade, Chant  XVI.611.

Le javelot se plante au sol, derrière lui; le bout de l'arme vibre,
tant que le fort Arès n'en calme pas l'élan.

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Lucien de Samosate, De la danse. 18.

Les flèches sont comme des rayons sur la tête des Éthiopiens,
car ils se servent de leur chevelure comme d'un carquois.

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Varon, de la langue latine. V. 100.

Tigris, nom d'une sorte de lion bigarré, qui n'a pas encore pu être pris vivant,
est un mot arménien.
Chez les arméniens, en effet, ce mot désigne une flèche et le fleuve de ce nom,
ainsi appelé à cause de sa rapidité.
 
 


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Ambroise Paré, Liv. XXIII, Des venins, Chap. XXXIV.

Galien dit que la guêpe a cette malice, que voyant une vipère morte,
elle s'en va tremper son aiguillon au venin d'icelle,
et de là (dit-il) les hommes ont appris à empoisonner les flèches.


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Léonard de Vinci, Carnets, Bibl de l'Institut, Ms B, fol 8 verso.

Pour leurs arcs, les peuples d'Orient font des flèches de jonc
et dans leurs batailles elles volent parfois en l'air
si nombreuses que le jour obscurci ressemble à la nuit.
Aussi ont-ils en haine les nuages et non moins la pluie et les vents
qui dévient la course de leurs traits.
Ces causes les obligent souvent à des trêves, et ramènent la paix.